Choisir un groupe gravel revient à trouver l’équilibre entre simplicité, ampleur de braquets et fiabilité. Pour une pratique découverte ou régulière (sorties mixtes route/chemins, rando, bikepacking léger), trois questions tranchent 80 % du choix : 1x ou 2x, mécanique ou électronique, et compatibilités (moyeu/cadre).
Voici un guide clair, puis un TOP 5 incluant une alternative pour les petits budgets.
Comment choisir un groupe gravel en 3 étapes
En gravel, les exigences sont particulières. Il faut un dérailleur arrière stabilisé pour éviter les claquements de chaîne, une large plage de braquets pour alterner chemins, montée et route, et souvent des freins puissants pour garder le contrôle, même chargé ou dans la boue.
Pendant longtemps, les vélos gravel empruntaient simplement les groupes de route. Aujourd’hui, les transmissions sont pensées pour cette pratique : elles mélangent technologie VTT (plages larges, dérailleurs à chape longue, pattes UDH) et ergonomie route (leviers compacts, freins précis).
Résultat : on a enfin des groupes capables de tout faire, du vélotaf boueux au bikepacking en montagne.
1) 1x ou 2x ?
- 1x (monoplateau)
- Simple, moins d’entretien, tension de chaîne stabilisée (dérailleur “clutch”), idéal chemins cassants.
– Écarts de dents plus marqués sur la cassette, parfois un peu “décrochés” sur route rapide.
À privilégier : gravel loisir, terrains variés, bikepacking, zones vallonnées/techniques.
- Simple, moins d’entretien, tension de chaîne stabilisée (dérailleur “clutch”), idéal chemins cassants.
- 2x (double plateau)
- Plage totale souvent équivalente mais pas au même endroit : transitions plus fines sur route/chemin roulant.
– Plus de réglages, dérailleur avant exposé à la boue.
À privilégier : roulage rapide, alternance route/chemins, régions peu techniques.
- Plage totale souvent équivalente mais pas au même endroit : transitions plus fines sur route/chemin roulant.
2) Mécanique ou électronique ?
- Mécanique : robuste, économique, réparable partout.
- Électronique : réglages faciles, plutôt fiable…
3) Compatibilités à vérifier avant d’acheter
- Corps de roue libre (selon cassette) :
- HG/HG11 (Shimano/SRAM 11-12 “classiques”)
- Micro Spline (Shimano 12 v 10-t)
- XDR/XD (SRAM 12/13 v, 10-t)
- N3W (Campagnolo Ekar 13 v)
- Cadre/UDH : certains dérailleurs haut de gamme SRAM gravel nécessitent une patte UDH. Vérifier la fiche cadre.
- Taille de pneus : les versions “Wide/chaîne déportée” libèrent du dégagement (utile au-delà de 45 mm).
Top 5 des meilleurs groupes gravel

Le plus polyvalent pour débuter et progresser.
Le GRX reste une référence absolue. Sa version 12 vitesses mécanique, sortie en 2024, propose trois montages : 1x 10–45, 1x 10–51 (mullet) et 2x 48/31 avec cassette 11–34/36. Le toucher des manettes, la progressivité du freinage Servo Wave et la compatibilité avec les cassettes VTT en font un choix sûr et durable.
C’est le groupe des sorties variées : route, chemins, rando sportive, trajets quotidiens. Robuste, précis, et surtout facile à entretenir, il s’adresse à tous ceux qui veulent un vélo à tout faire, sans prise de tête.
Prix moyen : 900/1000 € selon configuration.

Le confort “clic-clic” sans compromis.
Version sans fil du GRX haut de gamme, le RX825 Di2 adopte un double plateau 46/30 ou 48/31 et un changement fluide même sous charge. La connectivité via l’application E-Tube permet de personnaliser les commandes ou d’activer le “Front Shift Next”, qui alterne automatiquement entre les plateaux.
C’est le groupe idéal pour les longues distances, les conditions froides ou humides, et les cyclistes qui aiment la précision japonaise.
Prix : environ 2000 €.

La simplicité du sans-fil à prix raisonnable.
Avec ce groupe, SRAM rend enfin la technologie AXS accessible. En version 1x, il offre une cassette 10–44 (ou 11–44 sur corps Shimano HG) et un passage de vitesses instantané. Le tout sans câbles, avec un entretien minimal.
L’appli SRAM AXS permet de configurer les commandes, et d’ajouter des blips pour changer de rapport depuis le haut du cintre. C’est un choix parfait pour qui veut un vélo moderne, propre et intuitif.
Petit bonus : la compatibilité avec les pièces route ou “mullet” pour encore plus d’amplitude.
Prix : autour de 1000 €.

Le charme mécanique à l’italienne.
Premier groupe 13 vitesses du marché, l’Ekar reste une merveille d’ingénierie : léger, précis et incroyablement fluide. Ses cassettes 9–36, 9–42 ou 10–44 offrent une plage complète sans grands écarts entre les rapports.
Le dérailleur à stabilisateur maintient la chaîne parfaitement tendue, et les leviers typiques de Campagnolo gardent ce ressenti mécanique unique. Il demande un peu plus de soin au réglage, mais récompense par une sensation d’onctuosité et de contrôle inégalée.
Prix : environ 1500 €.

L’alternative simple et économique.
Microshift bouscule le trio historique avec le Sword, un groupe gravel étonnamment complet. Disponible en 1x (40 ou 42) et 2x (46/29 ou 48/31), il couvre une large plage de rapports (jusqu’à 548 % en 2x).
Le shifting est ferme mais précis, les pièces faciles à trouver et les coûts réduits. Parfait pour un premier montage gravel ou un vélo d’hiver.
Seule concession : des freins à câble d’origine, qu’on peut toutefois remplacer par des étriers hydrauliques compatibles.
Prix : environ 300-400 €.
Quand passer à une gamme supérieure ?
Pour ceux qui veulent encore affiner leur monture, SRAM Force XPLR AXS et Red XPLR apportent la légèreté et la réactivité ultime, au prix fort.

Chez Shimano, le GRX 820 peut se combiner avec une tige de selle télescopique via le levier gauche – un atout rare pour le gravel engagé.
Ces gammes plus pointues ne changent pas radicalement la philosophie, mais gagnent en finesse, en ergonomie et en poids.