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Test iGPSPORT BSC300T : le GPS vélo à petit prix vaut-il le coup ?

Quand on parle de GPS vélo, on pense tout de suite à Garmin ou Wahoo. Ces marques dominent le marché, mais leurs modèles coûtent souvent cher. Depuis quelques années, une marque chinoise tente de bousculer cet équilibre : iGPSPORT.

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Leur modèle, le BSC300T, promet un GPS vélo couleur, tactile, compact et bourré de fonctionnalités, pour environ 150 €.

Alors, simple gadget ou vraie alternative ? J’ai pris le temps de l’explorer, de rouler sur des itinéraires que je connais par coeur pour comparer les données…et voici mon test complet.

Pas le temps de tout lire ?

👉 Si vous voulez un GPS vélo fiable, complet et abordable pour vos sorties quotidiennes, difficile de trouver mieux à ce prix. Mais si vous misez sur la navigation avancée et la sécurité en voyage, mieux vaut rester chez Garmin ou Wahoo.”


Design et prise en main du compteur BSC300T

Dès l’ouverture de la boîte, le iGPSPORT BSC300T surprend par sa légèreté (65 g) et son format compact. L’écran couleur de 2,4’’ est tactile, mais la marque a eu la bonne idée de conserver six boutons physiques.

Un vrai plus : on navigue facilement du bout des doigts quand la météo est clémente, mais on peut aussi s’appuyer sur les boutons en plein hiver avec des gants, ou sous la pluie, là où les écrans 100 % tactiles comme chez Garmin deviennent parfois pénibles.

Le boîtier, en plastique imitation carbone, fait moins “premium” que celui des marques établies, et les bordures autour de l’écran sont assez épaisses. Cela dit, la qualité de fabrication reste correcte, avec une bonne résistance à l’eau, et on se concentre vite sur l’essentiel : un compteur compact, lisible et simple à manipuler.

Le packaging, lui, reste assez basique, mais à ce niveau de prix, difficile d’en faire un vrai reproche : l’essentiel est bien là. Il faut garder en tête que l’on achète un produit high-tech et pas une boite…


Interface et ergonomie : la simplicité est de mise

L’interface du BSC300T séduit par sa simplicité et sa fluidité : la navigation est intuitive, et la personnalisation des écrans de données se fait en quelques minutes.

En termes de réactivité, l’appareil répond presque comme un smartphone moderne, ce qui est rare à ce niveau de prix.

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En revanche, le design graphique reste en décalage comparé aux GPS haut de gamme actuels, même certains plus récents de la marque.

Toutefois, l’affichage est clair et lisible, mais l’esthétique de l’interface manque de modernité.

Côté tactile, l’écran est rapide et globalement fiable, mais il arrive qu’un appui soit mal pris en compte, obligeant à s’y reprendre à deux ou trois fois. Heureusement, les six boutons physiques permettent de naviguer sans frustration, notamment avec des gants ou sous la pluie

L’application iGPSPORT complète l’expérience : elle permet non seulement de consulter ses activités, mais aussi d’importer ses propres parcours ou de récupérer des traces partagées par d’autres utilisateurs.

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Aussi, en quelques clics vous pouvez personnaliser vos profils (route, cyclo, VTT…) en ajoutant / supprimant des données, des écrans etc, même pendant votre sortie, cela se synchronise en quasi temps réel.

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Ici un exemple des données que l’on peut retrouver après une sortie

La synchronisation avec le téléphone et les capteurs est rapide, et on peut même profiter de la météo en temps réel et de notifications (SMS, applis).

On retrouve encore quelques maladresses de traduction, mais rien de bloquant au quotidien.


Navigation et cartographie, encore des améliorations nécessaires

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C’est probablement le point le plus perfectible du BSC300T. Sur le papier, il propose une cartographie OpenStreetMap et l’affichage de traces GPX, ce qui suffit pour suivre un parcours.

En pratique, l’expérience reste limitée : l’appareil ne recalcule pas automatiquement d’itinéraire en cas d’erreur et se contente de demander de faire demi-tour pour revenir sur la trace.

Résultat : si l’on se trompe ou si l’on cherche une alternative, il faut retrouver soi-même son chemin.

Lors de nos tests, le compteur a parfois proposé des trajets étranges, privilégiant les grands axes comme un GPS de voiture plutôt que les routes secondaires plus adaptées au vélo. J’imagine que la map étant basée sur OpenStreetMap, il est possible d’y apporter des corrections et qu’elles se synchronisent plus tard avec le compteur.

Côté confort d’usage, rien à redire : l’écran est globalement lisible (sauf quand le soleil tape vraiment fort) et l’affichage reste fluide. Les parcours un peu longs mettent quelques secondes à charger, mais rien de dramatique.

En résumé, la navigation est suffisante pour de la route ou du vélotaf, mais elle atteint vite ses limites en gravel ou en voyage, surtout si l’on compte sur son GPS pour improviser en terrain inconnu. Avec quelques mises à jour logicielles et une cartographie plus adaptée aux cyclistes, le BSC300T pourrait gagner beaucoup en pertinence.


Précision GPS et capteurs externes

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Ici, on voit les données issues de ma ceinture cardio et de mon capteur de puissance

Le BSC300T s’appuie sur plusieurs satellites (GPS, Glonass, Galileo, Beidou, QZSS). La précision est globalement bonne, mais l’absence de double canal peut se faire sentir dans des zones encaissées ou boisées, où la trace manque parfois de stabilité.

Lors de certains trajets, il est arrivé que l’appareil tarde à se replacer correctement sur la carte après un croisement.

Côté altimétrie, le baromètre intégré a tendance à sous-estimer légèrement le dénivelé positif. Ce n’est pas rédhibitoire, mais les cyclistes qui suivent leur D+ avec précision pourront trouver cela frustrant.

En revanche, la connectivité est un vrai point fort : le BSC300T est compatible ANT+ et Bluetooth, et accepte une large gamme de capteurs (cardio, cadence, puissance, vitesse) ainsi que certaines transmissions électroniques (Shimano Di2, SRAM AXS, Campagnolo EPS) et même les home-trainers. L’appairage est rapide, et une fois enregistrés, les capteurs se reconnectent automatiquement sans perte de signal. L’intégration est fluide et stable, ce qui en fait un allié fiable pour suivre ses données en détail.

J’ai bien évidemment connecté mon SR Mini IGPsport dont l’intégration sur le compteur est excellente.

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Pour ma part, j’ai connecté mes pédales à capteur de puissance & ma ceinture sans accro, et les données remontent parfaitement.


Autonomie

iGPSPORT annonce 20 heures d’autonomie pour le BSC300T. Dans les faits, on tourne plutôt autour de 16 à 18 heures avec la navigation et les capteurs activés, et jusqu’à 25 heures, voire un peu plus, en usage simple sans guidage ni périphériques connectés. C’est une performance solide pour un compteur aussi compact.

Autre atout appréciable : le GPS peut être rechargé en roulant via une batterie externe, tout en continuant d’enregistrer l’activité sans plantage. Un détail pratique pour les longues sorties ou les brevets, qui élargit sensiblement ses possibilités.


Comparaisons avec Garmin, Wahoo et Bryton

  • Face au Garmin Edge 540, le BSC300T joue clairement dans une autre catégorie : Garmin conserve une navigation plus intelligente, des fonctions avancées comme ClimbPro, et une intégration logicielle très aboutie.
    Mais c’est aussi un investissement deux fois plus élevé.
  • Face au Wahoo Bolt v2, l’expérience est plus premium, avec une interface moderne et une ergonomie redoutable. Là encore, le tarif n’a rien à voir : le BSC300T couvre l’essentiel pour environ la moitié du prix.
  • Face aux Bryton Rider 420/750, iGPSPORT propose une vraie bonne alternative, avec une interface plus moderne que certains modèles Bryton et des fonctionnalités équivalentes, voire supérieures.

Au final, iGPSPORT cherche à s’imposer comme un outsider sérieux : une marque moins connue que Garmin ou Wahoo, mais capable d’offrir un compteur vélo complet, connecté et couleur, à un prix presque imbattable.

Pour les cyclistes qui ne veulent pas investir 300 ou 400 €, le BSC300T est un modèle à considérer attentivement.


Points forts et points faibles

On adore

  • Prix imbattable (~150 €) et même moins en cherchant les offres sur les différents sites.
  • Bonne autonomie et recharge possible en roulant.
  • Interface claire et facile à prendre en main.
  • Tactile + boutons : ergonomie hybride.
  • Compatibilité large avec les capteurs (ANT+ et Bluetooth)
  • Construction solide et résistance à l’eau.

A améliorer

  • Navigation limitée et parfois buguée.
  • Lisibilité moyenne des cartes en plein soleil.
  • Pas de fonctions avancées (ClimbPro, rerouting).
  • Certaines traductions de l’interface restent maladroites.

Mon avis : pour qui est fait le iGPSPORT BSC300T ?

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Le BSC300T n’a pas vocation à rivaliser avec les GPS haut de gamme de ses concurrents.

Son objectif est clair : proposer un compteur tactile, complet en connectivité, à un tarif accessible. Et dans cette mission, il s’en sort très bien.

👉 Pour le cycliste qui roule principalement sur des parcours connus, souhaite enregistrer ses données, connecter ses capteurs et bénéficier d’un suivi clair et fluide, c’est un excellent rapport qualité/prix. Son écran tactile réactif, la richesse de ses fonctions et la facilité d’utilisation en font un choix pertinent au quotidien.

👉 En revanche, pour le voyage, le bikepacking, le gravel ou l’ultra-distance, ses limites en navigation (pas de recalcul, logique de guidage trop “voiture”, cartographie perfectible) peuvent vite devenir frustrantes. Dans ce cas, mieux vaut investir dans un modèle plus abouti.

Pour résumer, le BSC300T est un très bon compagnon pour la route, le gravel ou le vélotaf. Il offre l’essentiel avec efficacité, et à 150 €, rares sont les compteurs capables d’en proposer autant.

Ceux qui acceptent ses limites de navigation y trouveront un GPS fiable, agréable à utiliser et d’un rapport qualité/prix difficile à battre.

Quelques questions / réponses pour conclure

Le iGPSPORT BSC300T est-il compatible avec Strava ?
Oui. Les activités se synchronisent automatiquement via l’application iGPSPORT.

Quelle autonomie peut-on attendre ?
En pratique, comptez environ 16 à 18 heures avec navigation et capteurs. Le compteur peut aussi être rechargé en roulant grâce à une batterie externe, sans interrompre l’enregistrement.

Le GPS recalcule-t-il un itinéraire en cas d’erreur ?
Pas forcément. Si vous sortez de la trace, l’appareil demande de faire demi-tour. Il n’existe pas de recalcul automatique, ce qui limite son usage en exploration ou en voyage.

Quelle précision GPS offre le BSC300T ?
Il utilise plusieurs systèmes satellites (GPS, Glonass, Galileo, Beidou, QZSS). La précision est globalement bonne, mais l’absence de double canal se ressent parfois en forêt dense ou en zone encaissée.

Avec quels capteurs est-il compatible ?
Le BSC300T prend en charge ANT+ et Bluetooth : ceintures cardio, capteurs de vitesse, cadence, puissance. Il est aussi compatible avec certaines transmissions électroniques (Shimano Di2, SRAM AXS, Campagnolo EPS) ainsi que les home-trainers.

Est-il adapté au bikepacking ou à l’ultra-distance ?
Son autonomie et la possibilité de recharge en roulant le rendent utilisable sur de longues sorties. Mais l’absence de recalcul et une logique de navigation trop “voiture” en font un choix risqué pour le gravel et ou bikepacking. Il faudra se tourner vers une gamme au dessus de l marque.

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