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Tuto : Comment fusionner plusieurs fichiers GPX en une seule trace utilisable ?

Les cyclistes, randonneurs ou voyageurs à vélo accumulent souvent de nombreuses traces et segments GPX. Le besoin de les fusionner est fréquent, que ce soit pour les afficher en une seule fois sur un GPS ou une carte, ou simplement pour visualiser les zones déjà explorées.

Voici un guide complet pour fusionner efficacement plusieurs fichiers GPX, en évitant les erreurs courantes et en optimisant la lisibilité sur vos appareils.

Pourquoi vouloir fusionner ses fichiers GPX ?

Fusionner plusieurs traces GPX permet de centraliser ses itinéraires dans un seul fichier. Cela présente de nombreux avantages :

  • Créer un parcours unique : Idéal pour transformer plusieurs sorties en un seul itinéraire continu, à utiliser comme trace de référence.
  • Gagner en lisibilité sur carte : Afficher une seule trace permet de mieux visualiser les zones couvertes et celles à explorer.
  • Optimiser l’usage sur GPS : Certains appareils ne permettent de charger ou visualiser qu’un seul fichier GPX à la fois. En regroupant vos traces, vous simplifiez la navigation.
  • Assembler une aventure complète : Lors d’un événement d’ultracyclisme ou d’un voyage à vélo de plusieurs jours, on enregistre souvent une activité par jour. Fusionner ces fichiers permet de reconstituer l’itinéraire total sous forme d’une seule activité, idéale pour une visualisation continue ou une publication unique sur des plateformes comme Strava.

Ce processus est particulièrement utile pour les voyageurs au long cours, les bikepackers ou les compétiteurs souhaitant une vue globale de leur parcours.

Comprendre les limites des fichiers GPX

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Avant toute opération de fusion, il faut comprendre les contraintes techniques propres aux fichiers GPX et aux appareils GPS.

Un fichier GPX peut rapidement devenir volumineux si vous cumulez plusieurs traces comportant des milliers de points. Un fichier de 400 000 points peut peser plus de 40 Mo — ce qui dépasse les capacités de nombreux GPS, notamment chez Garmin, qui peut planter ou refuser de charger un fichier trop lourd.

De plus, certains outils ou GPS ne lisent qu’un segment par trace. Cela signifie que si votre GPX contient plusieurs segments (par exemple un par journée), l’appareil risque de n’afficher qu’un seul tronçon. D’où l’intérêt de fusionner tous les segments en une seule trace continue.

Enfin, si plusieurs de vos fichiers partagent des portions identiques, leur simple juxtaposition alourdit le fichier inutilement. Il est donc pertinent de nettoyer ou de fusionner intelligemment ces parties communes.

Étapes pour fusionner ses fichiers GPX

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1. Choisir le bon outil

Le choix de l’outil dépend de votre niveau et de la complexité de la tâche. Voici une sélection des plus fiables :

  • gpx.studio : solution en ligne, intuitive, parfaite pour les fusions simples et rapides. Permet aussi de supprimer ou réorganiser des segments.
  • EditGPX : plus technique, offre des options avancées de simplification et de traitement par lots.
  • VisuGPX : complet, avec des fonctions de nettoyage manuel, de création d’étapes et de découpage.
  • GPS Visualizer : très utile pour convertir, fusionner ou analyser des traces. Interface un peu austère mais très puissante.
  • OpenRunner : bonne alternative pour créer ou fusionner des itinéraires en ligne, avec carte de prévisualisation.

2. Importer toutes vos traces

L’étape suivante consiste à importer tous vos fichiers GPX dans l’outil choisi. La plupart permettent l’import multiple. Vérifiez que :

  • Les traces sont bien alignées sur la carte (attention aux projections différentes).
  • Les débuts et fins de parcours sont bien positionnés pour permettre une fusion cohérente.

3. Ordonnancer et ajuster

Une fois les fichiers chargés, vous pouvez :

  • Réorganiser l’ordre des parcours pour créer un cheminement fluide.
  • Inverser certaines traces si leur orientation est contraire au sens de parcours global.

Cela est particulièrement utile si vous reconstituez un voyage multi-étapes ou si vous préparez une trace à suivre dans un ordre précis.

4. Supprimer les doublons ou simplifier

Cette étape est essentielle pour alléger le fichier final. Deux opérations principales sont à considérer :

  • Réduction du nombre de points : grâce à des algorithmes comme Douglas-Peucker, vous pouvez supprimer les points superflus (ceux situés sur des lignes droites par exemple) sans affecter la qualité de la trace.
  • Nettoyage des parties communes : si plusieurs traces partagent les mêmes portions, vous pouvez ne conserver qu’un seul segment pour éviter les superpositions.

Un nettoyage efficace réduit considérablement le poids du fichier et améliore sa lisibilité sur le terrain.

5. Exporter le fichier fusionné

Une fois la fusion terminée, vous pouvez exporter votre nouveau fichier GPX. Choisissez le format GPX standard, compatible avec la plupart des GPS et applications (Komoot, Garmin, Osmand, etc.).

Avant votre sortie, il est recommandé de :

  • Tester le fichier sur votre appareil GPS
  • Le visualiser sur une carte (gpx.studio, VisuGPX)
  • Le sauvegarder dans un cloud ou sur votre téléphone

Astuces pour des fichiers GPX compatibles avec les GPS

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Pour éviter tout dysfonctionnement avec votre GPS, gardez en tête les bonnes pratiques suivantes :

  • Diviser le fichier final : si le résultat est trop lourd, créez plusieurs fichiers par région ou par tronçon.
  • Utiliser des waypoints : ajoutez des points de repère pour marquer des lieux clés (départs, cols, points d’eau).
  • Créer une Heatmap personnelle : via uMap ou QGIS, vous pouvez superposer vos traces sur une carte en mode « carte de chaleur » pour visualiser vos zones de passage.
  • Limiter l’usage actif : certains GPS n’affichent qu’une trace à la fois. Utilisez la fusion uniquement pour la visualisation, pas pour la navigation guidée.

Fusionner ses traces pour Strava ou Komoot : un cas concret

Prenons un cas fréquent : vous venez de terminer une traversée en bikepacking ou un événement ultra comme la Race Across France. Chaque jour, vous avez enregistré une activité séparée sur votre GPS.

À l’arrivée, vous vous retrouvez avec 10 ou 15 fichiers GPX — un pour chaque étape.

Pour partager votre aventure dans son ensemble sur une plateforme comme Strava, vous souhaitez regrouper ces fichiers en une seule activité. C’est ici que la fusion devient indispensable. Vous pouvez alors :

  • Fusionner tous les GPX journaliers avec un outil comme gpx.studio
  • Conserver les données de trace (et éventuellement d’altitude) mais sans les données temporelles, car Strava ne permet pas d’avoir plusieurs timestamps discontinus dans une seule activité
  • Exporter le fichier final et le téléverser manuellement sur Strava

Le résultat : une vue unifiée de votre aventure, idéale pour raconter votre histoire, observer la courbe d’altitude globale ou montrer votre performance complète.

Pour conserver la dynamique de vos journées, vous pouvez aussi garder les fichiers originaux en parallèle.


Cas particuliers : que faire si les traces partagent des sections ?

Il est fréquent que plusieurs de vos parcours empruntent les mêmes portions. Cela complique la fusion, surtout si vous souhaitez obtenir un fichier propre et fluide. Voici les options possibles :

  • Conserver les superpositions : si le but est purement visuel (identifier les zones explorées), la redondance n’est pas gênante.
  • Nettoyer manuellement : supprimer les doublons en éditant chaque trace. C’est long, mais possible avec gpx.studio ou VisuGPX.
  • Utiliser une représentation alternative : les cartes de chaleur ou les calques geojson permettent une visualisation plus souple, sans les contraintes du format GPX.

Si votre objectif est simplement de savoir « où vous êtes déjà passé », une fusion propre n’est pas forcément nécessaire. Il suffit parfois de charger plusieurs traces dans une application comme Osmand ou de marquer vos passages avec des waypoints.


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